Related Articles
BRUXELLES, le 11 septembre (BIPMedia)
Le nouveau conseil d’administration du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (MRAX) donnait sa première conférence de presse jeudi 11 septembre à Bruxelles, après son renouvellement le 5 août dernier au cours d’une assemblée générale extraordinaire, et « dans le strict respect des statuts de l’association en toute transparence, et sous le contrôle d’un Huissier de justice », a indiqué Ali Guissé, Président du MRAX. 
Première organisation de lutte contre le racisme et les discriminations en Belgique depuis plus de 60 ans, Mr Guissé a réaffirmé avec force, l’attachement du nouveau CA à la mission historique du MRAX, portée sur les fonts baptismaux par Yvonne Jospa et ses compagnons de lutte. « Je tiens à réaffirmer que nous resterons fidèles à cette mission historique et nous ne laisserons personne nous détourner de ce cap ».
Le nouveau président du MRAX a appelé le MRAX (la direction, le personnel et le nouveau C.A), à rester une force collective pour faire face ensemble aux nombreux défis à relever. Il a appelé à l’union et à l’action de toutes celles et ceux qui refusent les haines et les préjugés fondés sur des prétendues races, religions, cultures ou langues.
Le droit à la dignité à l’égalité et au respect de tout être humain sera au cœur de l’action du nouveau conseil d’administration du MRAX. « Chaque type de discrimination est une atteinte à la dignité humaine. Chacune d’elle porte en elle un germe de haine, et si on la banalise elle devient un poison social. Nous au MRAX on refuse cela », a insisté Mr Guissé.
Le nouveau C.A s’est engagé à combattre les discriminations sans relâche, à les démasquer quel que soit le terrain. « Nous savons qu’elles représentent un danger terrible, meurtrier, lorsqu’elles ne sont pas prises au sérieux », a souligné Mr Guissé.
L’une des actions concrètes du nouveau CA sera de veiller à l’application de la loi Moureaux du 30 juillet 1981, qui condamne le racisme. « Cette loi ne doit pas rester dans les bibliothèques de la justice. Elle doit s’appliquer à tous et à toutes sans distinction de statut social ou distinction du nom de famille », a martelé Ali Guissé.
« Le MRAX est de retour », a renchéri Jean-Marie MARKOWSKI Vice-Président , confirmant la nouvelle dynamique du militantisme du MRAX, incarné autrefois par les pères fondateurs, face aux injustices, aux discriminations, à la xénophobie et au racisme. « Nous restons vigilants à toutes les actions qui pourraient être à l’origine d’une discrimination quelconque, que ce soit pour une raison religieuse, pour la couleur de peau, … », a fait savoir Mr MARKOWSKI.
Dans cette dynamique d’actions, après s’être constitué partie civile pour soutenir la plainte pour coups et blessures d’une norvégienne d’origine congolaise (Maman Grâce), victime d’une agression physique violente de la part des agents de Sécurité de la Société nationale de chemins de fer belge (Securail) en août dernier, le Président du MRAX a annoncé que le MRAX envisage également de se constituer partie civile dans l’enquête disciplinaire qui met en cause le bourgmestre démissionnaire Pieter De Crem de la commune d’Aalter pour faits de discrimination systémique.
Pour se donner toutes les chances de réussite dans ses missions, le MRAX s’est doté d’un nouveau C.A composé de dix membres. « Nous avons voulu un C.A le plus large possible, de tout âge, de toute origine, quel soit le statut professionnel. Nous voulons au travers du CA, redorer l’image du MRAX, réassainir nos finances et porter plus que jamais le message de nos fondateurs qui je le pense, est plus important que jamais », a relevé Pierre Hennico, Trésorier du MRAX.
L’un des défis majeurs du MRAX est de pouvoir réduire drastiquement sa dette qui existe bien avant 2018. Un plan de désentêtement a été annoncé par le nouveau CA, et en attente d’approbation par le pouvoir subsidiant. Cependant, M. Guissé a fait savoir que le MRAX va lancer très prochainement, une campagne de financement en appelant toutes les personnes et organisations sensibles à la cause du MRAX ».
Faire du MRAX une organisation d’espoirs, d’espérance pour ceux qui subissent les injustices, les discriminations de toute sorte, un lieu de rassemblement, un espace de fraternité, tel est aussi la volonté du nouveau C.A.
« Nous voulons être un outil au service de toutes celles et ceux qui croient à une société plus juste, une société où la diversité n’est pas perçue comme une menace, mais comme une richesse. Une société où les droits des étrangers sont respectés et protégés et où la citoyenneté est partagée par tous », a relevé M. Guissé. Il a lancé un appel à la presse, aux partenaires, à tous les acteurs de la société civile à accompagner le MRAX dans ses missions.
Le nouveau C.A s’est dit prêt à relever ses défis, à porter l’héritage d’Yvonne Jospa. Bien que cet héritage ne soit pas simple à porter, « nous mettrons tout en œuvre pour que cet héritage perdure, jusqu’à ce qu’une vie plus juste plus humaine, soit au-dessus de tous », a conclu M. Guissé.
Le combat du MRAX nous concernent tous. C’est le combat de ceux et celles qui refusent la banalisation de la haine, du racisme, de l’arabophobie, de l’islamophobie, de la négrophobie, et de l’antisémitisme. Ce combat est celui de la dignité humaine.
