Quel lien et quel partenariat Ă©tablir entre associations de femmes africaines, pour pouvoir travailler ensemble de façon plus efficace? Comment parler dâune seule voix?
Comment harmoniser les agendas des unes et des autres dans le soutien mutuel et la participation de tous au sein de lâUnion des Femmes Africaines? (UFA) Comment aller de lâavant ensemble? Quelle stratĂ©gie Ă adopter pour rĂ©pondre aux dĂ©fis de lâUnion des Femmes Africaines? VoilĂ autant de questions qui ont justifiĂ©, la tenue de la rĂ©union du 22 janvier 2016 Ă Bruxelles, de lâUnion des Femmes Africaines. Une rĂ©union oĂč prenaient part un collectif de 10 associations de femmes africaines actives dans le royaume et quelques observatrices.
Un collectif de 10 associations de femmes africaines actives en Belgique, et plusieurs observatrices Ă©taient rĂ©unis vendredi 22 janvier 2016 Ă la salle de confĂ©rence de lâAmazone Ă Bruxelles. Lâobjectif de cette rencontre Ă©tait dâanalyser ensemble, les possibilitĂ©s de mutualiser les efforts, dâharmoniser les agendas dâactivitĂ©s des diffĂ©rentes associations, dans la perspective et la vision dâune unicitĂ© dâaction de femmes africaines (Selon un adage populaire: lâunion fait la force). Une unitĂ© basĂ©e sur le partenariat et la participation de chaque association Ă lâeffort commun, le renforcement mutuel, le partage de valeurs et la solidaritĂ© des femmes africaines pour dĂ©fendre certaines causes communes. En somme, un idĂ©al Ă atteindre pour lâUFA, qui contribuerait au dĂ©veloppement de la communautĂ© et de la sociĂ©tĂ©. Pour atteindre cet idĂ©al, une stratĂ©gie se doit dâĂȘtre dĂ©finie.
AprĂšs lâobservation dâune minute de silence en mĂ©moire des personnes victimes de viols, de tueries, de violence de toute sorte au Burkina Faso, au Mali, au Burundi, en France, et dans le reste du monde, la rĂ©union sâest poursuivie par la prĂ©sentation de chaque association et invitĂ©e, lâoccasion de mieux se connaĂźtre. La physionomie de quelques responsables d’associations de femmes africaines actives en Belgique, est dĂ©veloppĂ©e dans les illustrations.
La rĂ©union fut marquĂ©e par le cri du coeur de Madame Sibylle, qui a exposĂ© la situation dĂ©plorable qui sĂ©vit au Burundi depuis avril 2015. Je rappelle Ă ce propos quâon dĂ©nombre Ă ce jour plus de 400 personnes qui ont perdu la vie ( essentiellement des civils), au cour de lâescalade de violences dans ce pays dâAfrique de lâEst. Un appel Ă la solidaritĂ© a Ă©tĂ© lancĂ© aussi Ă lâĂ©gard des populations du NigĂ©ria et des pays voisins, qui subissent les foudres de Boko Haram. A ce propos, le Cameroun compte plus de 1000 personnes mortes, suites aux violences du groupe islamique depuis 2013 ( selon les sources du gouvernement camerounais).
Les travaux proprement dits ont ensuite pris le pas et chaque reprĂ©sentante dâorganisation ou dâassociation a apportĂ© sa rĂ©flexion Ă lâĂ©difice.  » Au delĂ des objectifs individuels de chaque association, nous devons nous lever comme une seule femme pour l’Afrique, quand l’Afrique nous sollicite, quand l’Afrique a besoin de nous. Nous devons dĂ©fendre ensemble certaines causes communes pour le bien-ĂȘtre des unes et des autres » a insistĂ© Louise Ngandu, ancienne prĂ©sidente de l’UFA. La nouvelle prĂ©sident a invitĂ© toutes les participantes Ă mettre sur pied un comitĂ©, pour utiliser au mieux, lâinfluence de lâUFA. On retiendra aussi la volontĂ© de lâUFA, dâinterpeller les institutions nationales et internationales pour certaines causes. Enfin, selon la prĂ©sidente de lâUFA a appelĂ© toutes les femmes Ă adopter une nouvelle mentalitĂ© pour pouvoir avancer, je cite « letâs adopt a new mentality ».
L’esprit positif, la volontĂ© d’unicitĂ© et de changement auront marquĂ© cette rĂ©union. Le souffle du changement plane enfin au sein de l’Union des Femmes Africaines. L’Ă©quipe dirigeante jette ainsi de nouvelles bases de travail, pour redorer le blason de l’UFA.
Ghislain Zobiyo