Ghislain Zobiyo
BRUXELLES, 28 Novembre (BIPMedia)
Plus de 5 000 Policiers et leurs représentants syndicaux ont manifesté lundi dans les rues de Bruxelles, pour réclamer d’avantage de moyens dans l’exercice de leur fonction.
Cette manifestation fait suite à plus de deux semaines, après la mort du Policier Thomas Monjoie, tué à l’arme blanche dans la commune de Schaerbeek alors qu’il était en exercice de sa fonction.
Au départ de la gare du Nord, lieu symbolique où Thomas Monjoie avait été poignardé et tué, le cortège des manifestants a pris divers artères de la ville, notamment, le boulevard Albert II, la rue de Laeken , la Place Saint-Catherine. Le cortège a ensuite foulé la rue de la Vierge Noir, la rue de l’évêque, puis le boulevard de l’Impératrice, le Mont des Arts. Les manifestants ont poursuivi leur marche non silencieuse mais avec beaucoup de pétards et ont atteint la rue de la Régence, puis la Place Poelaert, la Place Louise. Le cortège a terminé sa course à la roi de la Loi.
Les Policiers expriment avant tout une frustration et un sentiment de ne pas se faire entendre par les autorités politiques, alors qu’ils sont souvent la cible d’agressions diverses inattendues, en témoignent les nombreux messages sur les pancartes des manifestants.
« #je suis Amauray( le Policier Amauray Delrez est mort lors d’un contrôle à Spa le 3 octobre dernier), #je suis Lucile, #je suis Soraya, #je suis Kitty, #je suis Thomas (Thomas Monjoie), #Stop, pouvait-on lire.
Un bras de fer semble s’installer entre le gouvernement et la Police. « Vivaldi (le gouvernement) = geen respect voor de Politie » (Vivaldi = pas de respect pour la Police, en français), ou encore, « Vivaldi = rupture de parole », lisait-on sur d’autres pancartes.
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Les Policiers réclament plus de moyen matériel logistique, plus d’effectif humain sur le terrain et dans plusieurs services de la sécurité, mais aussi un refinancement de la Police.
Reçus en début d’après-midi par le Premier ministre belge Alexander De Croo, les différents syndicats des Policiers du Nord et du Sud du pays ont une fois de plus présenté leurs revendications. Parmi celles-ci, « une tolérance zéro à l’égard des actes commis contre les forces de l’ordre ».
Au terme de cette rencontre avec M. De Croo, aucune mesure n’a été prise par le gouvernement, signifiant aussi un échec de cette rencontre. Les Policiers ont toutefois annoncé qu’ils envisagent de mener d’autres actions futures.
« Que dois-je dire à ces jeunes candidats Policiers? Bienvenus dans un métier où ta vie n’a pas de prix, bienvenue dans un métier où ton employeur va changer les termes du contrat », s’est offusqué Roncins Richard, Inspecteur de Police en charge de recrutement à la Police Zone Vesdre à Verviers, interviewé par Xinhua.
« En 2018, poursuit-il, quatre des Policiers qui travaillent pour cette zone Vesdre ont été pris pour cible. Trois de ces Policiers n’ont toujours pas leur dossier clôturé ».