Le nouveau visage de la fondation Auschwitz

Propos receuillis par Ghislain Zobiyo – Bruxelles, le 27 janvier 2016

1. Pouvez-vous nous présenter votre fondation, ses objectifs et ses activités?

La fondation Auschwitz a Ă©tĂ© crĂ©e en 1980, pour ĂȘtre plus une amicale, un centre de ressources et d’informations pour le citoyen. Essentiellement au citoyen Ă  en devenir, c’est Ă  dire, les Ă©coliers. Aujourd’hui l’asbl qui est le bras armĂ© de la fondation a plusieurs activitĂ©s partout en Belgique, dans les deux langues nationales. Elle organise des voyages d’études, des journĂ©es d’études, des expositions, des expositions itinĂ©rantes qui parcourent toute la Belgique, aussi bien dans les Ă©coles, que dans les centres culturels Ă  titre d’exemples. Nous donnons des sĂ©minaires, des formations, dans des Ă©coles ou dans des centres qui s’occupent de l’histoire, et de la mĂ©moire. Nous avons aussi une publication destinĂ©e aux Ă©tudiants du secondaire, mais aussi des publications scientifiques sur des thĂšmes biens spĂ©cifiques.
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2. Vous organisez un voyage intitulĂ© « Train des mille ». Quel est l’utilitĂ© de ce voyage?

Nous organisons le voyage du « Train des mille » tous les 3 ans. Il s’agit lĂ  d’un grand projet qui vise Ă  Ă©duquer les jeunes. En allant Ă  Cracovie (Pologne) et Ă  Auschwitz (le plus grand camp de concentration et d’extermination du 3Ăšme Reich, crĂ©e par Heinrich Himmler), c’est surtout de permettre aux jeunes d’apprendre Ă  se connaĂźtre les uns les autres loin des clichĂ©s. Les jeunes de 15, 16, 17 ans viennent de toute l’Europe, la plupart de la Belgique. les Flamands apprennent Ă  connaĂźtre les Wallons et vis versa, mais aussi les Français, les Grecs, le Croates, les hollandais, sans ignorer les Allemands, qui ont un poids Ă  porter par rapport Ă  leur histoire. Ces jeunes apprennent Ă  se connaĂźtre Ă©changent, et c’est vraiment la plus value de ce voyage. Le chiffre mille est symbolique aussi, puisqu’il reprĂ©sente le nombre de participants.

2. Vous organisez toute une sĂ©rie de concours aussi bien sur l’écriture(plus ancienne), que sur la vidĂ©o et la photo (assez rĂ©cents). Peut-on dire que c’est un nouveau visage de la fondation, pour donner une autre dimension Ă  votre structure?

C’est un autre visage, les concours sont un autre visage dans cette dynamique, mais en mĂȘme temps c’est une continuitĂ©. Parce que se sont des concours qu’on fait depuis de longues annĂ©es. Mais, on a changĂ© le concours de dissertation qui est devenu maintenant le concours ouvert aux enfants, Ă  des Ă©lĂšves qui ne souhaitent pas Ă©crire, mais qui prĂ©fĂšrent faire une vidĂ©o ou la photo.

3. Quels thématiques sont abordés dans ce concours?

Les thĂ©matiques sont trĂšs variĂ©s. Ca peut ĂȘtre la citation d’un homme politique ou de quelqu’un qui a Ă©tĂ© un exemple ou un contre exemple, Ă  l’instar de la citation d’Adolph Hitler. Parfois c’est une question: Peut-on rire de tout?. En fait on essaye de donner des consignes assez larges pour qu’il y ait un espace crĂ©atif et permettre aux participants de nous surprendre. Les rĂ©sultats sont souvent trĂšs trĂšs positifs.

4. Aujourd’hui, il y a le phĂ©nomĂšne de la radicalisation des jeunes. Des jeunes qui vont combattre en Syrie aux cĂŽtĂ©s de l’Etat Islamique Daech, et donner leur vie pour une idĂ©ologie qui est loin de leur prĂ©occupation. Quel est l’impact de vos actions au niveau de la jeunesse?
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L’impact de notre action n’est pas toujours mesurable. C’est sans doute, l’un des grands Ă©cueils. On a pas toujours le retour qu’on voudrait. Mais il nous est devenu trĂšs clair qu’on doit aussi ĂȘtre actif sur les rĂ©seaux sociaux. Puisque les radicalisations rĂ©centes se font essentiellement par ce biais, sur les rĂ©seaux sociaux sur internet. Hors nous on n’est pas tellement sur les rĂ©seaux sociaux. Bien sĂ»r par internet, et via notre site, il y a beaucoup de choses Ă  voir, mais il faut y aller. Alors le problĂšme c’est que les jeunes ne regardent pas le journal tĂ©lĂ©visĂ©, ils regardent les infos sur Facebook. Et donc nous aussi on veut les toucher par ces rĂ©seaux sociaux, justement aller les chercher lĂ  oĂč ils se trouvent les jeunes.

About Ghislain Zobiyo

Journalist Reporter and contributor to Xinhua News Agency in charge of the European institutions news and Belgian federal government news since 2018. Managing Director of Brussels Information Press Media and editor of the news website www.bipmedia.be. This site is dedicated to the news of the diaspora, to North-South cooperation of any kind in general and particularly between the European Union and the Organization of African, Caribbean and Pacific States, between the EU and the African Union. Brussels, capital of the European institutions and headquarters of NATO, is also at the heart of our current affairs. It is an exceptional and cosmopolitan city where more than 184 nationalities and cultures of the world live, meet and exchange. Our information site also gives a special place to the African culture.

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